Lors de la cérémonie de présentation du Plan de Redressement Économique et Social (PRES) le 1er août 2025 au Grand Théâtre de Dakar, le président Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé l’engagement de son gouvernement pour une gouvernance marquée par la rupture, la transparence et l’efficacité. Saluant le travail du Premier ministre Ousmane Sonko, il a présenté le PRES comme une réponse précise et chiffrée aux défis structurels du Sénégal.

« Vous avez fait le choix de la rupture, et nous avons fait le choix de la vérité pour corriger les anomalies », a déclaré le président, soulignant que le plan répond aux interrogations des partenaires internationaux : « Comment allez-vous redresser le pays ? Toute l’ingéniosité de ce plan réside dans le chiffrage précis de ce qui sera fait. » Il a insisté sur les mesures déjà entreprises, notamment en matière de transparence budgétaire et de rationalisation des dépenses.

Le président a annoncé la réactivation du Comité national de la dette publique, une instance clé pour anticiper les risques et assurer une gestion rigoureuse de l’endettement. « Le redressement a commencé avec ce comité, qui garantit une meilleure visibilité budgétaire », a-t-il précisé.

Faye a révélé qu’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale, convoquée cette semaine, a permis l’adoption de quatre lois majeures visant à renforcer la lutte contre la corruption et à promouvoir la bonne gouvernance. « J’ai été très exigeant, mais je suis satisfait du contenu de ces lois. Elles consolideront le dispositif de transparence », a-t-il affirmé, appelant à une appropriation nationale de ces textes.

a mis en avant la poursuite de la reddition des comptes, illustrée par la dissolution du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE). Les budgets de ces institutions ont été réaffectés pour recruter 2 000 enseignants. Il a dénoncé une anomalie découverte lors de cette dissolution : « L’immeuble du HCCT, acquis par l’État en 2014, continuait à générer des loyers de 3 milliards FCFA en 2024 pour un bien déjà public. »